« Qu’aurais-je fait ? » Obsédante question en vérité. On dit que la captivité pousse les êtres dans leurs derniers retranchements. Ajoutez-y la guerre ! Face à la montée des extrêmes, à l’individualisme, La Cage nous rappelle combien il est doux de vivre libre dans un pays où « les femmes ne sont pas cantonnées aux tâches ménagères » et «où l’on ne traque pas les gens qui pensent autrement ».

Noël 1943, Aline et Jules se retrouvent enfermés. Qui sont-ils ? Où vont-ils ? Chacun se persuade du danger que représente l’autre. À fleur de peau, vifs dans leurs échanges autant que dans leurs confrontations, pour eux la difficulté réside dans cette insoluble contradiction : comment faire quand on est au bord du précipice, quand tout semble nous avoir abandonné, quand l’espoir n’est plus qu’un vieux souvenir diffus, comment faire pour refuser la main tendue par l’autre ?

Réunissant une équipe artistique hors pair, Thierry Crouzet montre avec la Compagnie HéTéroKlite que la force des talents vient souvent de leurs diversités. S’écarter des règles pour mieux les mettre en lumière !

Premier Prix des Arts littéraires 2017, l’auteur, avec sa pièce, nous met en garde de voir ressurgir les vieux monstres du passé.
Maryse Carrier, présidente des Arts Littéraires : « Thierry Crouzet nous livre avec La Cage, une tragédie magistrale, qui tient le lecteur en haleine d’un bout à l’autre de la pièce, jouant en permanence sur l’ambiguïté redoutable des propos, des situations, et des sentiments. Toutefois, c’est bien dans ce dernier registre, celui des sentiments, celui de l’amour entre un homme et une femme, que nous percevrons une petite lumière, une lueur précieuse qui nous entrouvre un possible futur de l’espoir. »

Sartre n’a-t-il pas écrit dans son célèbre Huis clos : « Aucun de nous ne peut se sauver seul ; il faut que nous nous perdions ensemble ou que nous nous tirions d’affaire ensemble. »

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